Spleen Armor

Bien à l'origine j'voulais parler de la mer en hommage à mon beau pays d'armor mais je suis amer car j'ai dérivé sur l'amour... enfin trêves de remords...:

Lorsque tu m'ramassas pour la tout' première fois,
j'étais une pierre rugueuse, d'aspérité râpeuse.
Trop brute pour être à toi, ne me caressant pas,
tu m'effleuras du doigt, puis tu me rejetas.
Seul lot, mer fièvreuse en intraveineuse.

Là ton image s'embrume, je m'efface dans la brume.
Je vis nombr' d'horizons, je pris maintes directions.
Les blancs chevaux d'écumes m'envolèrent telle une plume,
me roulèrent tout au long de mes tribulations.

Les éléments furieux me firent plus courageux.
Le temps me malmena, ma proue se fracassa,
et par plus de mille fois, ton souvenir chaqu' fois
en advînt plus précieux et chagrina les cieux.

Les récifs m'ont broyé, les galets concassé,
et la houle m'a sculpté, le roulis m'a taillé.
L'érosion me sculpta, elle m'expérimenta,
et pour la seconde fois, je revenais à toi.

Là tu m'ramassas lorsque tu m'retrouvas,
J'étais devenu lisse, n'offrant plus d'interstice.
De tes mains mon coeur glisse, tu en vis les prémices.
Tes mains ne m'lâchaient pas, chaque doigt me serra.
Mon coeur dur t'échappa, car tu n'l'amaras pas.

Trop lisse pour être tenu, mon âme n'adhérait plus.
Ne pouvant être pétri, le galet est remis
à l'océan ardu, qui avec peine le mut
à cette forme filante-ci, pas encore aboutie.

Je vis le vent surgir, la mer souvent rugir,
me briser à leur aise, par la vague qui apaise,
contr' l'écueil à polir ce qui en nous est d'pire,
pour que l'amour ne lèse ce que le bonheur pèse.

Quelqu' chose avait changé, quand tu m'avais touché,
mes contours effrités, laissant une emprunte née,
qui m'avait comme purgé dans mon coeur ranimé,
que l'usure amplifiait et ta main façonnait.

Voulant m'aprivoiser, je t'avais échappé.
L'un-l'autre prédestiné, je suis déterminé
à t'être assimilé, être à toi arrimé,
ce pour l'éternité, toute ma vie t'incruster,
car tu me l'as prouvé, que tu pouvais m'aimer.

Le sel venait panser ma dure âme accablée
et la rendait profonde; nos entrevues abondent,
ce jusqu'au bout du monde, alors que mes formes rondes
s'estompent à ton toucher, d'plus en plus régulier.

L'emprunte de mes blessures, c'est maintenant si sûr,
est celle de ta main seule, dont moi je suis le seul
à avoir cette usure, unique de te mesures.
Et d'notre accord s'esseule c'que nos sentiments veulent.

Et j'ai abandonné les scories du passé,
aléas des courants, à la plage des tourments,
ces grains irréguliers que ma vie a semé,
pour mieux te retrouver,pour mieux me faire aimer,
pour que mon coeur aimant te devienne un diamant.

Tonico.

Magnifique , Wink

tu parlais de mes poèmes mais celui ci est vraiment superbe , j'aime beaucoup .

La poésie parle des fois mieux que les paroles .

Merci, venant de ta part, au vu de la qualité de tes textes, je suis extrêmement flatté...
bon sinon j'dois avouer en tant que petit nouveau (noob) de ce forum j'ai déjà une boulette à mon actif! ce post j'voulais pas le mettre sous une nouvelle rubrique, mais sous la rubrique poèsie qu'était déjà instituée... ouaip looser looser :S
Sinon très juste, la poèsie remplace bien mieux les paroles parfois, mais attention de ne pas se cacher derrière nos mots (genre c'est moi qui dit ça... Very Happy

)

Coeur de Breizh

Je ne suis que l'ombre d'un homme,
que ton passé, qu'un simple arôme.
Je ne suis qu'un amas d'atomes
qu'un jouet cassé entre tes paumes.

Mon coeur blessé et tourmenté,
empli d'angoisses et de craintes vaines,
délaisse ses peines artificielles
en lieu et place de tes chagrins
superficiels, d'être si humain.

Or mes blessures sont ces fissures
d'où j'te susurre sans nulle censure
des passions mûres à ton coeur dur.
Le bien-être sûr que ça procure,
comble la nature et la sature
en doux murmures de plaisirs purs.

L'âme dépravante, l'avenir lassant,
vie indécente d'homme décadant,
l'espoir avare est l'origine
en toute part de la famine
de mes désirs inassouvis,
qui font périr toutes mes envies.

Je suis un souvenir pour toi,
chose dérisoire et illusoire.
Je suis sans toi, poussière d'étoile
privée d'ma nuit, grément sans voile.

Si ce que je désire le plus
m'est refusé, que désirer?
Car quel que fusse l'objet souhaité,
il me laisserait insatisfait.
Pourquoi pâtir? mieux vaut partir!

Mon existence n'est que routine
sans espérance, parfois démence
qui cause ma ruine lorsque j'm'attache
à la dure hache de mon bourreau
que même la vue de mon coeur nu
et en lambeau n'a pas ému.

Regard hagard, très loin d'Asgaard,
l'homme que je suis èrre dans la nuit,
dans la pénombre d'une vie trop sombre.
Privé d'sommeil, privé d'soleil,
comment pouvoir trouver mon chemin
et encore croire qu'il mène au tien?

Je n'suis que moi, l'étrange garçon
que t'as jadis pris à l'hameçon.
Je suis fou d'toi, sans toi je glisse
dans les abysses de sombres vices.

Ma liesse s'éclipse, la vie sans toi
est une ellipse, car je me noie
dans les prémices d'odieux supplices
que les carences de tes absences
attisent râgeuses, par mer houleuse.

Mon coeur chavire, c'est le martyr,
d'une entreprise trop téméraire.
Source de cette crise,ouïe mes prières!
A l'homme en pleurs ouvre ton coeur
et en retour, prends mon amour!

"Je tiens à vivre, à être aimer
et à aimer, mais sans souffrir."
Livre-toi à moi, comm' l'aube de cuivre
le jour se livre à la mer ivre.

Tonico

J'invite tout le monde à poster dans cette rubrique des poèmes où lyrics en rapport au spleen (nostalgie) Sad

et à l'Amour amour

, en gros ce que Charles Baudelaire appelait "Spleen et Idéal"

...
J'm'efforce en mon âme et conscience d'entrecroiser, pour réjouïr les coeurs ou qu'ils chavirent, "toute ma lyre" (Cf. Hugo Wink

) et toute mon ire et j'ai plus d'une corde à ma Lyre... clin d'oeil

Pour tout autre sujet poètique, la rubrique poèsie de ptitnounours_l vous est grande ouverte! cheers

Lascive expectative

C'était au temps de l'insouciance,
de fin de notre adolescence,
pendant d'un peu trop brèves vacances,
dû à je ne sais quelle malchance.

Par chance tout prit une autre tournure,
alors que seuls et désemparés,
nous nous sommes tous deux rencontrés
sous un firmament bleu azur.

L'azur se mit à colorer
toutes ces belles heures à tes côtés,
jusqu' dans mes songes les plus précieux
on vivait un rêve merveilleux.

Dans ce rêve délicieusement doux,
et qui dure depuis tant de nuits,
on était lié sans tabous!
Oh, toi et moi, que de magie!

On avait notre p'tit monde à nous,
lorsqu'on était tous deux ensemble.
C'que disaient les autres, on s'en fou
car pas question qu'on leur ressemble!

Toi et moi, ensemble une vraie team,
pour assouvir nos moindres envies,
nous n'comptions pas trop nos centimes
et goûtions aux joies de la vie!

Les souvenirs de nos tentatives
douces, câlines et pleines de tendresse
surgissent du fond de ma détresse
et me laisse dans l'expectative.

Car l'ambiance avec toi,
grimpe vite à son paroxysme
de crépitements de rires et joie
presque comme par automatisme.

Et on s'écrit sans excentrisme,
dans un bel esprit d'éclectisme,
sur un coup de foudre unanime,
sans mal, jamais pusillanime.

On avait notre p'tit monde à nous,
lorsqu'on était tous deux ensemble.
C'que disaient les autres, on s'en fou
car pas question qu'on leur ressemble!

Entre nous une relation
est née, pleine de complicité,
véritable exclusivité,
forgeant une authentique passion.

Certes, nous nous crûmes inséparable,
l'espace d'un moment délectable,
puis s'acheva notre séjour,
déjà, sonnait l'heure du retour.

A l'heure des adieux pas de pleurs,
mais dans les coeurs de la douleur.
On s'en allait, on se quittait,
mais est-ce qu'on se reverrait?

Le temps a passé nostalgique,
me voilà à présent sans toi,
obscurci, loin des autres joies,
rev'là cette vie fade et inique!

On avait notre p'tit monde à nous,
lorsqu'on était tous deux ensemble.
C'que disaient les autres, on s'en fou,
pourvu qu'le destin nous rassemble!

Tonico

Voilà c'est encore moi! Voici une chanson qui traite des "amitiés" homme femme! Il y a parfois des ambiguités, ce n'est pas toujours évident au début, puis en communiquant franchement et honnêtement on parvient à renforcer les liens et trouver une certaine stabilité et clarté, même si pour cela il faut savoir occulter complètement un certain type de sentiment! Donc voilà, petite dédicace à ma meilleure amie Tilo! Je vous laisse maintenant découvrir la chanson ci-dessous:

Aveux dangereux

On s’était juré d’être toujours francs,

De se dévoiler tous nos sentiments
Qui nous concernaient respectivement
L’un-l’autre à jamais, pourtant on se ment.
Où est le respect dû mutuellement,
Que l’on se jurait unanimement ?

On ne se parl' plus, tu me cach' ta vie,
Tu ne me dis plus tout ce qui t’ennuie.
Pour toi je ne compt' plus, au loin tu t’enfuies.
Quelqu' chose t’a déplu, tu n'me l’as pas dit,
Comment l’aurais-je su ? Si seul'ment mon ouïe
T’avais entendu avant qu' tu me fuies.

R: Oui, je t’ai menti, je n’ai pas osé
Te dire qu' je t’aimais et l’amour caché
Dont je t’éprouvais, je le fis placer
Sous l'signe constellé de notr' amitié.

Tu n’as jamais su que moi je t’aimais,
Car tu n’as pas vu c'que je ressentais.
Un jour, cependant, tu t’es aperçu
Que mes sentiments étaient différents
De c'que t'avais cru, lorsqu’on s’est connu ;
On déborde maintenant de désirs déçus.

Ce jour fût l'tournant de nos relations,
Et sans arguments, sans explications,
Tu m’ôtas la vie, m’ôtas mes passions,
Le désir de vivre ou de te poursuivre.
T’as voulu m’écrire, et y renonçais,
Ne pouvant me dire c'que tu ressentais.

Refrain.

Longtemps j'voulus croire que tu serais mienne,
Mais face au miroir, je suis bien en peine
De d'voir constater qu’on garde nos secrêts,
Au lieu d'partager et que l’on se taît
Plutôt que d'parler ; ce pour s’épargner,
Pour ne pas se dire c'qui nous f'rait souffrir.
On pouvait tout s'dire, on n'se fait plus rire.

Prov'nant de mon cœur, l’amour m’prive d’Eden,
Damn' par toi ma peine, menace mon bonheur.
Je t’étais desc'llé, tu m’étais dévouée,
Puis nos âmes liés se sont détachées,
Seule la vérité pourra nous r'coller !

R: Oui je t’ai mentis, je n’ai pas osé
Te dire qu'je t’aimais, et cett' amitié
Que je déguisais, je n'te l’ai pas dit,
C’était de l’amour que j’ai sublimé !

Tonico

Frémir ou en finir

Le passé m'a dépassé, le futur m'est refusé,
le présent laisse-moi l'aimer, laisse-moi t'aimer.
L'horlogerie de la vie, cette machinerie
qui détruit et qui nous nuie sans répis!

La vie passe et s'écoule entre mes doigts,
sans même la retenir pour goûter sa joie.
Je veux vivre l'amour pour aimer la vie,
mais tu m'as condamné à son sursis.
Le souffle de ma vie est suspendu,
emprisonné par les barreaux tordus,
de cette parenthèse carcérale,
dans laquelle tu essaies de me ranger,
tel un mal persistant et viscéral,
ou encore tel un propos déplacé.

Au dehors je perçois le doux parfum
du nectar de tes capiteuses fleurs,
que j'aimerais sucer jusqu'à la sève,
tel le fragile papillon du matin,
batifolant dans la rosée des fleurs,
durant sa vie qui n'dure que le temps d'un rêve.
Mais hélas, il ne m'est permis d'rêver
de cette liberté qui m'est refusé,
tant que tu ne me l'as pas accordée,
tant que de ma geôle tu en gardes la clé.

Le passé m'a dépassé, le futur m'est refusé,
à présent laisse-moi t'aimer, laisse-toi aimer.
Horlogerie de la vie, triste machinerie
sans répis, qui nous tue dans tout ce bruit.

La vie est une exclusive occasion,
au délai éphèmère de réflexion.
Il n'y a pas l'temps pour des hésitations,
pour de trop longs silences ou tes absences,
et il n'y a pas de mise en instance,
je n'puis retenir la vie de s'écouler.
Or la vie me contraint à avancer.

Chaque pas en entraîne un autre dans la vie,
pas à pas, seul ou à deux, trace ta vie!
L'Amour est un pas de moins qui nous sépare
et un pas de plus à tes côtés sur notre chemin.
Le jour où j'm'arrêterai, il sera trop tard!
Gards à la croisée de nos deux chemins,
il faut bien choisir la destination.
Au quel cas une mauvaise orientation
serait le point d'une séparation.

Ce serait une chance, le temps d'une danse,
le temps d'une transe, ou toute l'existance,
de se découvrir, brûlant de désir,
s'gorger d'plaisir et ensemble frémir!

Le passé m'a dépassé, le futur m'est refusé,
à présent laisse-moi t'aimer, laisse-toi m'aimer.
On dit que la vie vaut d'être vécue,
mais tout seul, sans toi, c'est peine perdue!

Tonico

Toute ma vie pour te le prouver

S'il m'était possible de le faire,
j'effectuerais pour te plaire
ce qu'il faut de sublimation
afin de remplir tes conditions
pour que comme entre ciel et mer
une fusion semblable s'opère
entre nous, ligne d'horizon
où s'estompe toute démarcation
par une union de nos deux chaires
qui se confondent en immixion
d'ivresse, de liesse et de passion,
pour n'former qu'un tout solidaire.

Intuitivement guidé par ton étoile,
n'avançant que par ton vent dans mes voiles,
gavé de ses senteurs d'embruns marins,
rien qu'un peu, prends moi encore par la main,
pour me montrer le chemin de ton coeur,
afin que je le dévoile.

J'éprouve comme l'étrange sensation,
en ai même l'intime conviction
qu'à ton égard mon âme ressent,
un peu confuse, des sentiments
provoquant de fortes sensations,
emballant les palpitations
d'un organe qui jamais ne ment
et sent n'pas t'être indifférent.
Mais tu m'refuses ta solution
pour n'pas répondre à ces tourments
que causent mes insolubles questions,
mais c'n'est pas à moi que tu ments!

Intuitivement guidé par ton étoile,
n'avançant que par ton vent dans mes voiles,
gavé de ses senteurs d'embruns marins,
rien qu'un peu, serre-moi bien contre ton sein,
pour m'ôter les chagrins de mon coeur
pris au piège de ta toile!

Alors je pourrais sans retenu, si cela n'était pas exclu,
t'embrasser vigoureusement,
qu'importe le lieu ou le moment,
malgrés des chances très ténues
qu'un accord tel puisse être conclu.
Ton silence, laissant les battements
de ton coeur donner consentement,
tiendrait lieu d'accord entendu
d'être à tes côtés étendu
pour s'ébattre amoureusement,
s'unir en cet accomplissement.

Intuitivement guidé par ton étoile,
n'avançant que par ton vent dans mes voiles,
gavé de ses senteurs d'embruns marins,
rien qu'un peu, offres-moi la clé de ton coeur,
pour tisser les filins du si séduisant
piège de ma toile!

J 'adooore ces poèmes ... ils parlent quand le silence prend place , des fois les écrits sont aussi magnifique que les paroles , pour dire à une personne qu'on l'aime et diverses petits plaisirs de la vie

Oui quand tout nous abandonne, il nous reste toujours les écrits pour continuer d'alimenter nos souvenirs et nos impressions, préserver en vain ces sensations evanescentes et fugaces! Même si aujourd'hui mes mots sonnent creux, tout amour, toute spontanéité et intensité les ayant désertés depuis quelques années déjà, il me reste comme une empreinte, un témoignage de leur passage!

je sais pas comment tu fais pour etre autant passionné par la bretagne moi meme bretonne sa ne m'interesse pas autant que toi !! j'ai meme envie de quitter la bretagne bisard ... mdr sortir

Ha mais la Bretagne c'est un peu comme une personne pourtant magnifique mais dont on ne se rendrait pas compte combien on l'aime du fait de l'avoir continuellement sous les yeux et qui viendrait à nous manquer aussitôt loin d'elle! J'ai sans doutes plus d'affinités car à Nantes on est aux portes de la bretagne donc avec un certain recul et que d'autre part depuis deux ans en Allemagne j'me rend compte combien l'océan et la Bretagne me manque à présent!
Comme disait Renaud: "On reconnait le bonheur au bruit qu'il fait quand il s'en va... " On s'en rend compte parfois trop tard du coup! Shocked

antoine759 a écrit:: oui cette région, ce pays même c'est mon pays de cocagne à moi! je serais en tout cas ravi et curieux de recueillir dans quelques années tes impressions une fois que tu auras quitté la Bretagne! et en bon breton têtu j'suis sûr d'avoir raison: ça va vite te manquer! Bretagne en force
Content de t'avoir avec nous de nouveau dans l'équipe chère comparse bretonne

pas de soucis j'ai hate enfin on pourra discuter sur qlq chose qui nous rassemble Smile

bisous a toi calin

Eden retrouvé

Il était une fois, une fille qui entra
dans mon coeur étroit, trop fragile pour ça.
En mon intérieur, rien n'était chaleur;
cette fille impassible, si incoercible,
logea en mon coeur : j'y devîns sensible!
Là mon habitude de la solitude,
s'effaça pour celle que mon coeur appelle.
Sans lassitude, de façon très prude,
par un bonheur frêle, mon âme se meubla;
je posais mes ailes car une fille m'aima.
refrain : L'amour m'habitait, une fille me ret'nait.
Ma timidité, pour me préserver
ne sût dévoiler à celle que j'aimais,
l'intégralité de ce que j'étais;
mon intégrité garda ses secrêts.
Mon coeur se compose de très peu de chose,
et celle-ci pour cause me sont très précieuses,
et contr' les pilleuses, contre les curieuses,
il ne laisse entrer qu'une fois l'mobilier
à peu près caché et ma face voilée.
D'un seul bloc sauvage, une fois son visage
ancré aux parrages de mon coeur trop sage,
c'lui-ci se scinda en deux beaux éclats,
en une pièce pour elle, une autr' personnelle,
où s'turent les secrêts que j'ne partageais.
Je déménageais tout plein de secrêts,
en moi se créait un chaos complet,
et je n'ai pas su dire, à son insu,
combien j'fus confus, pourquoi ce refus.
Ne m'connaissant plus, elle en fut déçue.
J'aurais bien voulu n'pas être ambigu,
qu'elle m'eusse connu sans malentendu,
pour me rassembler, pour cristalliser
tout le mobilier, les pièces détachées,
tout autour de celle dont mon coeur s'constelle.
refrain2 : L'amour m'habitait, une fille me hantait.
Ma téméritié, pour la fasciner,
ne sut m'arrimer à celle que j'aimais.
J'avais tout quitté et je la perdais;
mon intégrité garda ses regrets.
Par trop de secrêts, mon coeur s'morcellait,
par trop d'précautions, l'incompréhension
l'ôta d'ma raison, par désillusion
je fermais la porte de sa chambre morte,
que mon coeur comporte, mais qu'il ne supporte!
J'en jettais la clé, souhaitant oublier,
ne pu m'résigner, partis la chercher.
Rien n'avait changé, si ce n'est la poussière
sur les étagères et ce spectre qui èrre,
réclamant en vain un amour lointain.
Ce furent mes remords qui, en prime abord,
la rap'llèrent alors, qui pour nous unir,
lui firent découvrir les pièces qui s'tapirent,
n'ayant pu s'ouvrir tant qu'nos entités,
nos complexités, n'étaient unité.
La poussière partit, le spectre reprit vie,
objet d'mes passions, qui est la raison,
le sens à ma vie, non conçue sans lui.
Nos êtres réunis, mon coeur s'est r'construit,
en un lieu inouï, pour elle y compris.
final : Je lui dis alors, d'un commun accord,
que j'l'aimais trop fort pour vivr' ma vie sans,
mais qu'mes sentiments rest'raient hésitants,
obscurs à savoir l'rôle qu'elle y jouerait,
ne pouvant prévoir, c'qui lui conviendrait,
mais pouvant d'jà voir qu'elle y resterait.

Tonico

Fragrances et murmures du coeur

L'Océan dans tes yeux,
la musique dans ta voix,
rien que goûter tes joies
suffit à me rendre heureux.

Ta peau abricot dorée au soleil,
encore plus sucrée que l'miel des abeilles
est d'une saveur sans nulle autre pareil.

Tes beaux cheveux bruns aux embruns marins,
empreints d'air salin méditerranéen,
encadrent ton doux visage aux traits mutins.

Un seul regard de toi
me fait l'effet pour moi
d'un ras-d'marée dang'reux
de sentiments curieux.
Une vague et je me noie
dans d'insondables yeux.

Ancrée à mon coeur telle l'étoile de mer,
qui vit fixée à sa maison de pierre,
ton absence m'est un arôme bien amer.

Combien le vide de ta présence me pèse
et combien ta douce étreinte m'apaise.
A ta guise mon coeur de pierre devient glaise.

Un seul murmure de toi
me met tout en émoi.
La caresse de ta voix
m'incite à des aveux:
"Je ne pense plus qu'à toi, j'suis tombé amoureux!"

Tonico

Philo (du grec Amour)

Crever, s'éreinter chaque jour un peu plus,
crevé, en baver pour s'être trop aimé.
Tomber à genou et dire: "j'en peux plus,
je ne peux plus t'aimer sans te détester".
Au fond t'adorer plus qu'il n'est permis,
en fait abhorrer ton éloignement,
en ce qu'il avorte maints sentiments
tant et si bien qu'à force nous désunit.

Combien me pèse ton éloignement,
qui nous ôte toute spontanéité!
Vois à quoi nous mène la fugacité
de trop rares rencontres immanquablement!

Il faudrait avoir des vies synchroniques,
n'avoir pas à souffrir de la distance,
générer un amour sans nulle carence,
réaliser un parcours pragmatique.
Ô Amour immanent qui me transcende,
dans mes bras je veux que tu t'étendes!

Panser tout ce que je pourrais te dire,
penser à quand je pourrais te revoir
et vainement toujours nourrir l'espoir
d'un jour pouvoir spontanément t'séduire.
Dans la difficulté d'être spontanné,
ne rien entreprendre pour le moment,
laisser les minutes lentement s'égrenner.
Mes sentiments obscurcissent mon jugement.

Je crève de tes absences catatoniques,
ne vis que de ta présence cathartique.
En ton absence les maux se catalysent,
les malaises m'envahissent, je somatise!

Inférences douces et synallagmatiques.
Nocives Amours ou Amours synergiques?
Placebos, génériques n'ont plus d'effets.
Rien qu'un essai avec toi et j'saurais!
Il pourrait s'ensuivre une dipsomanie
désinhibante et je serais guéri.

Attendre après toi avec abnégation.
Attendre pour toi avec résignation.
Envoûté par ton charme captatif,
je suis disposé à t'être oblatif,
pas trop rétif à un peu d'érotisme
pour mieux favoriser notre syncrétisme
et mettre à mal toutes nos dichotomies,
pour toi, téléonomie de ma vie.

Alors je cède à mon démiurge lascif,
je loue cette dyade de toujours,
vis d'insomies et désirs addictifs...
"A quoi sert ta beauté sans mon amour?"Tonico

J'ame bcp Eden retroué & Fragrances et murmures du coeur ...

bcp plus qu'un poème à mon avis , une histoire un vécu ...

Effectivement oui, un vécu, un passé, une histoire même, des sentiments et des remords aussi de n'avoir pas su dire ces choses quand il en était encore temps. Mes vers sont ma mémoire. Ils transforment celle-ci pour la rendre plus tolérable... mais c'est évidemment plus facile sous cette forme et par un vecteur informel comme l'est l'internet, que de dédier et d'offrir ne serait-ce qu'une de ces lignes à une personne déterminée...

Je suis complètement d'accord sur tes écrits , je penses que tout le monde au moins une fois connais cela ... ou ce sent perdus , et je te remercie de les faires partager , ils aiderons surement des personnes voir meme à se retrouver dans tes poèmes.

J'au trouver cela sur le net " Le silence tue les mots , les mots pleurent ".J'aime bcp ce petit message ...